La mise en SPAM est une sanction lourde imposée par les fournisseurs d’accès internet, lassés de délivrer des messages inappropriés. Lorsque votre message part en SPAM, il n’est pas délivré par le FAI dans la boîte du destinataire qui doit faire une démarche volontaire pour aller le rechercher. Certains FAI font de la mise en SPAM d’une campagne, la règle en ne la libérant que si un certain nombre de destinataires vont les récupérer ! C’est un cas extrême.
Attention, cet article ne traite pas des onglets de classement « réseaux sociaux » et « offres commerciales » qui sont quasiment impossible à contourner. C’est un classement du client de messagerie un peu comparable aux « courriers indésirables ».
Le classement en SPAM se fait sur des critères inconnus, car chaque FAI a son propre scoring pour définir un SPAM.
Voici la liste des différents critères, par ordre d’importance, utilisés par les fournisseurs d’accès pour bloquer vos messages. Aucun de ces critères ne vous mettra en spam seul, c’est l’accumulation d’erreur qui le provoquera.
1-Réputation du serveur et du domaine de routage (IP) suite plaintes
Votre réputation baisse lorsqu’il vous arrive à de nombreuses reprises d’envoyer des messages sur des adresses erronées, de lasser vos destinataires à force de ne pas les désabonner, ce qui les poussent à se plaindre ou d’avoir « usé » un message à force de l’avoir envoyé trop souvent. Votre marque peut se retrouver alors avec une mauvaise réputation suite à une trop forte utilisation dans des mailings massifs. La modification d’IP et parfois d’adresse d’expédition devient alors nécessaire.
2-Expéditeur (majuscule) et objet (majuscule)
Le simple fait d’écrire en majuscule votre nom d’expéditeur et/ou votre objet peut vous mettre en SPAM. En plus d’être universellement reconnu comme de l’impolitesse, écrire en majuscule nuit à la délivrabilité.
3-Langue utilisée différente de celle du destinataire
Si vous visitez votre dossier SPAM, vous verrez qu’on y trouve de nombreux messages en langue étrangère. Le bon sens implique d’écrire dans la langue de votre destinataire, mais la délivrabilité l’impose également.
4-Spamwords
Le sujet des spamwords est un débat complexe, car l’utilisation d’un spamword n’implique pas systématiquement la mise en SPAM.
C’est leur présence en plus du reste qui va poser problème. On constate quand même que certaines formules sont à éviter : promotion, soldes, gratuit, devis, marketing, business, mutuelle, crédit, viagra, etc.
Il est parfois judicieux de remplacer ces mots par des synonymes tout aussi efficace : chiffrage pour devis, affaires pour soldes ou offert pour gratuit.
5-Présence d’adresse IP dans les liens
Le propre du hacker ou du spammer est de vous emmener vers des URL douteuses. Le fait d’héberger des pages web sous de simples adresses IP, sans passer par un domaine public participe à cacher son identité. Evitez donc de présenter vos numéros de téléphone séparés par des points !
6-Phishing : différence entre domaine affiché et lien réel
Le phishing ou hameçonnage en français consiste à vous emmener suite à un clic vers un faux site de banque ou de commerce où l’on va essayer de vous soutirer des données personnelles comme des mots de passe. Pour prévenir ce type de fraude, les FAI vérifient que les liens listés dans le message vont bien vers le bon site.
C’est pourquoi, il est contre-indiqué de mettre en dur les URL des sites du type www.happy-beez.net, car le fait de tracker ces liens avec votre outil de routage peut amener le FAI à penser que vous faites du phishing. Il est alors préférable d’utiliser des formules comme « Visiter notre site web ».
7-Rapport texte/images
Les images coûtent cher aux FAI qui doivent les télécharger pour les afficher. Cela leur coûte de la bande passante. En plus de bloquer ces dernières quasiment systématiquement, ils n’hésitent pas à mettre en SPAM les messages avec un rapport texte/images défavorable ou qui présentent des images de trop grandes tailles.
8-Poids des images et/ou fichiers encapsulés
Méthode courante en bureautique : la pièce jointe.
Cette méthode est à proscrire lors de l’envoi de messages groupés, car le FAI devra la délivrer à chaque destinataire, ce qui représente un volume de données important. Préférez un simple lien vers un serveur qui héberge le fichier.
Si vous respectez les bonnes pratiques, vous devriez avoir une délivrabilité stable, mais il peut arriver que certains de ces critères amènent un message à être blacklisté.
Dans ce cas là, il faut d’abord le détecter (ce qui est parfois difficile quand le FAI n’est pas très représenté dans votre base) et ensuite traiter le problème.